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Les banques ont relevé leurs exigences

Interview par Le Progrès de Christel Duffit, directrice d’agence CrediPro, réseau de courtage en crédits professionnels.

Christel Duffit, gérante de CrediPro Rhône
Christel Duffit, gérante de CrediPro Rhône

Le durcissement des conditions d’octroi des financements est sur toutes les lèvres, comment cela se matérialise dans votre activité ?

Il y a des banques qui étaient très agressives commercialement avant le confinement et qui se retrouvent en repli, plus exposées, et inquiètes
pour le premier semestre 2021. D’autres restent ouvertes à la discussion. Mais la réalité c’est que les cycles de décisions sont allongés parce que la majeure partie des décisions appartiennent presque exclusivement aux comités d’engagement.

À notre niveau, nous arrivons en moyenne à un accord de prêt en 31 jours. Mais ce délai pourrait augmenter dans les prochaines semaines si les banques continuent de durcir les conditions d’octroi des financements.

Comment accompagnez-vous vos clients dans cette période complexe ?

Notre ambition c’est de décoder pour nos clients les attentes des banques, de faire en sorte que leurs deux mondes puissent matcher. Pour 60 à 80% de notre activité nous accompagnons nos clients dans leur rachat de fonds de commerce. Mais nous répondons aussi volontiers pour des financements de parts sociales, de murs commerciaux, ou aux TPE qui ont des projets de type industriels, etc.

Dans un contexte où l’on manque de visibilité on travaille sur les grands fondamentaux pour favoriser l’analyse du banquier : la personnalité du client, la maturité de son projet, son expérience, et son apport personnel. On est là pour défendre son projet comme si c’était le nôtre. On se bagarre… Aujourd’hui, nous sommes sollicités sur des projets qui vont de 50 000 à 3 millions d’euros.

Comment ça se passe réellement aujourd’hui ?

Les banques ont relevé fortement leurs exigences en matière d’apport personnel. On a de la demande pour des restaurants, des bars, des tabacs, etc. Des demandes de projets plus matures qu’auparavant. Pour les restaurants, les banques freinent, sont dans l’attentisme. Pour les bars, c’est très compliqué en ce moment… On commence à voir chuter la valeur des fonds de commerce d’une quinzaine de pourcents mais ce n’est peut-être que le juste retour des choses car nous avions assisté ces dernières années à un renchérissement des valeurs de fonds de commerce pas toujours justifié.

Si les banques ont coutume de dégrader les prévisionnels des candidats, aujourd’hui elles peuvent minorer le chiffre d’affaires jusqu’à 50% parce qu’elles ont de quoi nourrir des inquiétudes pour le premier semestre 2021. Grâce aux différentes aides certains commerçants, patientent, résistent, de crainte de vendre trop tôt, et certains acquéreurs ne voulant pas être « le dindon de la farce », continuent de patienter espérant profiter de belles opportunités.

Propos recueillis par F.B.
Le Progrès, 12/10/2020

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