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Reprendre un café / bar

Reprendre un café-bar représente une opportunité professionnelle stimulante, alliant esprit entrepreneurial et proximité avec la clientèle. Avant de vous lancer, il est essentiel de bien cerner les enjeux de cette activité et d’analyser les critères qui influencent la rentabilité et la valeur du fonds de commerce. Cette fiche vous propose un éclairage complet sur les points de vigilance et les indicateurs à étudier pour une reprise réussie.

Comprendre l’activité des débits de boissons

L’APE 56.30Z, attribué par l’INSEE, correspond aux débits de boissons à consommer sur place. Cela inclut les bars, cafés, pubs, et certaines brasseries, dont l’activité principale est la vente de boissons – alcoolisées ou non – à une clientèle présente sur les lieux. Ces établissements peuvent proposer une offre de restauration légère (sandwichs, tapas, assiettes à partager), mais leur cœur d’activité reste centré sur la consommation de boissons. L’exploitation d’un bar requiert également le respect strict de la réglementation sur la vente d’alcool, notamment à travers l’obtention d’une licence, et le suivi de normes sanitaires, d’hygiène et de sécurité.

Les indicateurs financiers clés à analyser avant la reprise

Avant de s’engager dans l’acquisition d’un café-bar, il est indispensable d’examiner les performances économiques de l’établissement visé. Pour cela, certains ratios financiers issus des données de gestion permettent de détecter les forces et faiblesses d’un point de vente, mais aussi de se situer par rapport aux moyennes nationales du secteur.

INDICATEURS (médiane nationale) :

-Marge brute (en % du CA HT) : 70 %

-Charges de personnel (en % du CA HT) : 28 %

-Charges externes (en % du CA HT) : 26 %

-EBE (Excédent Brut d’Exploitation) : 12,50 %

-Capacité d’autofinancement (CAF) : 9,60 %

Source : Données InfoGreffe non confidentialisées retraitées par Atometrics

Ces ratios servent à détecter les écarts significatifs. Par exemple :

  • Une marge brute faible peut indiquer des tarifs mal calibrés ou des achats de boissons trop coûteux.
  • Des charges de personnel élevées révèlent parfois une organisation inadaptée ou un effectif surdimensionné.
  • Les charges externes – dont le loyer ou les assurances – doivent rester proportionnées au CA généré.
  • Un EBE faible laisse peu de marge pour dégager un revenu ou couvrir les imprévus.
  • Une CAF insuffisante peut limiter la capacité d’investissement ou de remboursement.

Ces éléments doivent être intégrés dans votre plan de reprise afin de déterminer la rentabilité attendue et d’anticiper les points de vigilance.

Comment évaluer un fonds de commerce de bar : repères et méthodes

La valorisation d’un café-bar ne peut se limiter à son chiffre d’affaires. Elle s’apprécie également à partir de ses résultats d’exploitation, de sa situation géographique, de ses équipements et de son potentiel de développement.

Deux ratios de valorisation largement utilisés :

CRITÈRES D’ÉVALUATION (médiane nationale) :

-Multiple de CA HT : 92,86 %

-Multiple d’EBE : 7,53

Ces multiples permettent de comparer une offre de cession avec des références nationales, mais doivent toujours être pondérés selon les spécificités de chaque établissement.

Les facteurs déterminants pour la valeur d’un café-bar

Voici les principaux critères qui influencent la valorisation et le potentiel commercial d’un établissement :

  • L’emplacement

Un bar situé dans une zone à fort passage (centre-ville, axe piéton, quartier festif ou zone de bureaux) bénéficie d’un flux régulier de clients. À l’inverse, un bar mal situé ou peu visible peut nécessiter des efforts de communication et de fidélisation plus importants.

  • La clientèle

La qualité et la régularité de la clientèle jouent un rôle majeur. Un bar apprécié des habitués, des travailleurs locaux ou des touristes est plus attractif pour un repreneur. Étudier les heures de fréquentation et le panier moyen permet d’en estimer le potentiel.

  • La licence

Une licence IV, permettant la vente de tous types d’alcools, donne davantage de latitude commerciale qu’une licence III, plus restrictive. Elle est un facteur majeur de valorisation, notamment dans les zones touristiques ou animées.

  • L’équipement

L’état des installations (comptoir, tireuses, réfrigérateurs, mobiliers, terrasse) conditionne le coût de remise en état. Un matériel récent et conforme aux normes est un argument fort lors de la négociation.

  • Le bail commercial

Les conditions du bail sont déterminantes : loyer, durée restante, et clause d’activité autorisée doivent être vérifiés en détail. Un loyer trop élevé peut rapidement éroder la rentabilité de l’exploitation.

  • Les horaires et la capacité

Des horaires étendus (soirée, week-ends, jours fériés) offrent davantage de marges de développement. De même, la capacité d’accueil (surface intérieure, nombre de places assises, terrasse) impacte directement le chiffre d’affaires.

  • La notoriété

Un bar jouissant d’une bonne réputation locale ou en ligne (avis clients, visibilité Google Maps, réseaux sociaux) nécessite moins d’efforts marketing pour attirer de nouveaux clients.

En résumé…

Reprendre un café-bar nécessite une analyse rigoureuse des comptes, de la situation géographique, des équipements et des conditions d’exploitation. Les ratios financiers vous aideront à évaluer les performances passées, mais une étude approfondie des éléments immatériels (clientèle, image, potentiel) est tout aussi essentielle. Une bonne préparation vous permettra d’ajuster votre projet, de négocier efficacement et de maximiser les chances de réussite de votre reprise.

Contenu rédigé avec la contribution de Marine Angelini Desthuilliers

FAQ – Reprendre un café-bar

Quels sont les prérequis pour exploiter un café-bar ?

L’exploitation d’un bar nécessite d’obtenir une licence (III ou IV selon les boissons vendues) et de respecter la réglementation en vigueur : hygiène, sécurité, normes sanitaires, horaires d’ouverture, etc. L’activité est classée sous l’APE 56.30Z (débits de boissons à consommer sur place).

Quels sont les principaux ratios financiers à analyser avant d’acheter un bar ?

Les indicateurs clés à étudier sont :

  • Marge brute : 70 % du CA HT

  • Charges de personnel : 28 % du CA HT

  • Charges externes : 26 %

  • EBE (Excédent Brut d’Exploitation) : 12,5 %

  • CAF (Capacité d’Autofinancement) : 9,6 %

    Ces données permettent d’évaluer la rentabilité, la capacité à investir et à couvrir les imprévus.

Comment estimer la valeur d’un fonds de commerce de café-bar ?

La valorisation repose sur deux principaux multiples :

  • 92,86 % du chiffre d’affaires HT

  • 7,53 fois l’EBE

    Cependant, ces ratios doivent être ajustés en fonction des spécificités du lieu, de l’équipement, de la clientèle et du potentiel de développement.

Quels sont les critères non financiers qui influencent la valeur d’un bar ?

Les éléments clés à considérer sont :

  • L’emplacement (zone de passage, animation, visibilité)

  • La licence (type III ou IV)

  • L’état de l’équipement

  • Les conditions du bail commercial

  • La clientèle fidèle et régulière

  • La notoriété en ligne et sur le terrain

  • La capacité d’accueil et les horaires d’ouverture

Pourquoi une étude approfondie est-elle indispensable avant de se lancer ?

Une analyse complète — à la fois financière, commerciale et opérationnelle — permet de détecter les points forts et les faiblesses du fonds, d’éviter les mauvaises surprises et d’élaborer un plan de reprise réaliste. Cela sécurise votre investissement et augmente vos chances de réussite.

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